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Fonds d'archives
Chavannes, Fernand Pièce
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Fernand CHAVANNES et ses deux frères Ernest et Louis, enfants

Portrait de Fernand CHAVANNES encore enfant, photographié avec ses deux frères, Louis et Ernest, par le photographe O. WELTI, 6 rue du Midi à Lausanne. Né en août 1868, Fernand semble ici avoir environ 7 ans d'où la date estimée vers 1875. Document légendé au verso au stylo bille bleu par un enfant d'Ernest CHAVANNES, désigné en premier comme « Papa », à droite, poursuivant avec Fernand (debout à gauche), puis Louis assis.

Fernand CHAVANNES à 20 ans, étudiant à Bonn

Dès 1888, Fernand CHAVANNES entame des études de philologie et d'archéologie à Bonn, qu'il poursuit à Berlin où il passe sa thèse en 1891 (cf D. JAKUBEC « Connaître Chavannes »). Ce portrait réalisé par P. Overheydt à Bonn, Remigiustrasse n°5, peut donc être ainsi daté de l'année de ses 20 ans.

Fernand CHAVANNES et ses deux frères Ernest et Louis, jeunes adultes

Fernand CHAVANNES de trois-quart de face, au temps où il était le professeur élégant évoqué par C.-F. RAMUZ, avec ses deux frères Ernest et Louis ; photographie de Robert de Greck à la Gare du Flon à Lausanne. Document légendé au verso à l'encre de chine en commençant par Fernand, bien qu'à droite sur la photo.

Journal 1902 I Prés-ville [Lausanne]

  • 1er cahier du Journal manuscrit de Fernand CHAVANNES, titré « Journal 1902 Près-ville I ». Il court de janvier à mars 1902. Cahier B5 de 20 ff. écrits au recto et au verso.

1. Copie de 3 lettres de 1902 (?)

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-1
  • Pièce
  • [1902 - décembre 1902]
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • Lettre adressée au 31, rue Bonaparte, depuis le 15, rue Froidevaux. CHAVANNES évoque sa pièce « La Rougeole » qu'il a « profondément remaniée » et tente de la présenter personnellement à André ANTOINE, sans avoir encore réussi à le voir. D. JAKUBEC, qui l'a copiée, date cette lettre de [décembre 1902].

  • Lettre adressée du 15, rue Froidevaux, un mercredi, peut-être de 1902 (proche de la précédente). CHAVANNES remercie RAMUZ de son envoi [de quoi pourrait-il s'agir ? Si c'est « Le Petit Village » dont CHAVANNES fait la critique très enthousiaste dans la « Gazette de Lausanne » de novembre 1903... il y a problème de date]. Réponse ou lettre antérieure à la précédente (?) CHAVANNES propose à RAMUZ de lui lire, ainsi qu'aux autres (?), son « petit acte » [qui pourrait être « La Rougeole »].

  • Lettre sans lieu ni date [mais dans la chronologie relative des trois lettres copiées sur cette page, celle-ci avec ses questions, pourrait bien être la première]. CHAVANNES donne à RAMUZ des informations sur les deux seules agences de copies qu'il connaît à Paris. Il insiste sur l'usage de fournir les textes de théâtre en écriture manuscrite « ronde » [ce qui renvoie aux toutes premières années du XXe siècle et permet de distinguer comme antérieurs aux autres les trois textes retrouvés de CHAVANNES sous cette forme. D. JAKUBEC estime que cette lettre est de [1902 ?].

Journal 1902 II

  • 2e cahier du Journal manuscrit de Fernand CHAVANNES, titré « Journal 1902 II ». Cahier B5 de 20 ff. écrits pour la plupart au recto et au verso. Commence en mars 1903 et indique < mi-mars déménagement à Pully, fin mars malade à Paris >. La dernière indication datée est de < janvier 1903 > juste avant le milieu du cahier : on peut admettre qu'il va jusqu'en avril, le cahier suivant commençant en mai 1903.

2. Copie de 3 lettres de 1903 et 1904

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-2
  • Pièce
  • 14 mai 1903, puis 16 et 25 juin 1904
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit de Pully à RAMUZ alors à Paris au 109, r. Notre-dame-de-Champs. S'y trouve la seule mention conservée dans la correspondance de CHAVANNES de son amante, femme mariée de la bonne société lausannoise. Il dit aussi qu'il ne pourra pas aller à Aubonne et le regrettera [pour un spectacle joué là-bas ? ou des gens à voir ?] Lettre datée par D. JAKUBEC du 14 mai 1903.

  • CHAVANNES écrit de Pully, un jeudi, à RAMUZ (rentré à Lausanne, à Joli-Site) qui est passé le voir alors qu'il était absent et propose un rendez-vous au début de la semaine suivante, par exemple le lundi. Lettre datée par D. JAKUBEC du 16 juin 1904.

  • De Pully, le samedi 25 juin 1904, CHAVANNES écrit à nouveau à RAMUZ pour proposer une nouvelle date, le mardi.

Le Petit Village

  • CH 000225-8 P027-A-4-1-1
  • Pièce
  • Paru le jeudi 19 novembre 1903
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

Copie dactylographiée de cette première critique, précise, ouverte, annonçant la nouveauté du projet et citant quelques passages parmi les plus émouvants du premier ouvrage de C.-F: RAMUZ, paru chez Georg, à Genève.

Fernand CHAVANNES au printemps 1904 - dans sa 36e année

Fernand CHAVANNES au regard un peu amusé. La légende écrite au verso à l'encre de chine a été en partie arrachée avec le scotch qui a dû y être collé ; reste au moins l'année, qui correspond à la formule interprétable comme «dans sa 36e année».

3. Copie de 4 lettres écrites de Bourg-la-Reine

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-3
  • Pièce
  • 11 mars 1905 - 12 mai 1905
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES logé pour son stage d'arboriculture à Bourg-la-Reine, au 65 de la Grand'Rue, écrit un vendredi à RAMUZ à Paris au 5 rue Sainte-Beuve. Lettre datée par D. JAKUBEC du 11 mars 1905.

  • CHAVANNES va retrouver RAMUZ et AUBERJONOIS chez JOUVEN. Lettre datée par D. JAKUBEC du 14 mars 1905.

  • CHAVANNES écrit à RAMUZ après un rendez-vous où il ne s'est pas rendu en raison du mauvais temps. Lettre datée par D. JAKUBEC du 9 mai 1905.

  • CHAVANNES envoie à RAMUZ à 5h du matin un billet pour le Concert auquel il ne peut se rendre le soir même, façon de le remercier de l'envoi de son nouveau livre [« Aline » ?] Lettre datée par D. JAKUBEC du 12 mai 1905.

4. Copie de 3 lettres d'août et septembre 1905

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-4
  • Pièce
  • 7 août 1905 - 10 septembre 1905
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit de Pully un lundi à RAMUZ alors à Joli-Site, pour parler de la Fête [des Vignerons de Vevey, jouée début août 1905] ; D. JAKUBEC date cette lettre du 7 août 1905.

  • CHAVANNES écrit depuis Essertines sur Rolle, à Pré-Gentil chez sa belle-sœur, un jeudi matin à RAMUZ, pour répondre à son invitation à dîner au bord de l'eau par une invitation à le rejoindre en lisière de bois. Il indique horaires et procédure pour dire l'arrivée en téléphonant à l'épicerie du village qui fait la commission. D. JAKUBEC date cette lettre du 8 septembre 1905.

  • CHAVANNES répond par une carte postale à RAMUZ qu'il l'attend lundi s'il fait beau et sinon mardi à Essertines ; D. JAKUBEC date cette lettre du 10 septembre 1905.

5. Copie de 4 lettres d'octobre et novembre 1905

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-5
  • Pièce
  • 6 octobre 1905 - 18 novembre 1905
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit de Pully un vendredi pour inviter RAMUZ à un thé, ayant semble-t-il prêté sa cuisinière. D. JAKUBEC date la lettre du 6 octobre 1905.

  • RAMUZ est passé à l'improviste et CHAVANNES n'était pas là. Il lui propose de souper chez lui à Pully en fin de semaine, ou lundi. D. JAKUBEC date la lettre du 19 octobre 1905.

  • CHAVANNES remercie RAMUZ pour une adresse de résidence à Paris, où déjà on prononce abusivement le « z » final du nom du romancier. D. JAKUBEC date la lettre du 10 novembre 1905.

  • CHAVANNES écrit de Paris, un jeudi, à RAMUZ qui y est aussi (au 5 rue Sainte-Beuve) pour lui proposer un rendez-vous pour dîner le lendemain soir. D. JAKUBEC date la lettre du 18 novembre 1905.

La Grande Guerre du Sondrebond

Copie dactylographiée de la critique fournie par Fernand CHAVANNES en faveur du texte de C.–F. RAMUZ « La Grande Guerre du Sondrebond », éclairage qui tente de prévenir les préventions contre la forme.

6. Copie de 3 lettres d'avril et mai 1906

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-6
  • Pièce
  • 20 avril 1906 - 7 mai 1906
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit de Pully le 20 avril [1906] à RAMUZ, au 268 du bvd Raspail, pour lui demander s'il peut retenir pour lui une petite chambre au logis qu'il lui avait trouvé l'année précédente aux « Belles-Cousines ». Il veut absolument passer deux semaines à Paris pour se changer de la vie lausannoise qu'il ne supporte plus. AUBERJONOIS lui avait offert son appartement parisien, mais il craint d'être mal reçu par la concierge avec laquelle celui-ce se dispute.

  • De Pully un dimanche, CHAVANNES envoie une carte postale à RAMUZ pour le remercier de ses démarches, qui ont été semble-t-il infructueuses puisque CHAVANNES se résout à profiter de l'offre de l'appartement d'AUBERJONOIS, au boulevard Berthier et avertit RAMUZ qu'il ira le voir dès qu'il sera à Paris. D. JAKUBEC date la carte du 30 avril 1906.

  • Du 15 boulevard Berthier, CHAVANNES envoie une invitation à dîner (le soir) à RAMUZ. D. JAKUBEC date la carte du 7 mai 1906.

7. Copie de 4 lettres de Pully en juillet et août 1906

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-7
  • Pièce
  • 31 juillet 1906 - 29 août 1906
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • En réponse à RAMUZ alors à Joli-Site à Lausanne, CHAVANNES l'invite à souper chez lui le jeudi à Pully. Lettre datée par D. JAKUBEC du mardi 31 juillet 1906.

  • CHAVANNES propose à RAMUZ de souper à [l'Abbaye] de l'Arc, [c'est-à-dire à Montbenon, à Lausanne] le jeudi, avec LAVERRIÈRE [l'architecte Alphonse LAVERRIÈRE aux Terreaux 10] et le Dr REINBOLD [Paul REINBOLD-DE FELICE, médecin rue Saint-Pierre 9]. Lettre datée par D. JAKUBEC du lundi 6 août 1906.

  • CHAVANNES communique à RAMUZ « un mot d'AUBERJONOIS » qui les incite à « monter » [où passe-t-il cet été là ?] un peu plus tard qu'ils l'avaient prévu : les samedi et dimanche [1er et 2 septembre, donc]. Comme CHAVANNES ajoute qu'il a un sac à prêter à RAMUZ, il ne peut s'agir que d'une course en montagne. Lettre datée par D. JAKUBEC du lundi 27 août 1906.

  • CHAVANNES invite le mercred RAMUZ à souper le jeudi, donc avant la course prévue en montagne [peut-être parce que RAMUZ en a finalement décliné l'invitation]. Il lui montrera « des échantillons de tapisseries » : autrement dit il est en plein préparatifs pour tapisser les murs de sa maison des Prases. Carte postale datée par D. JAKUBEC du 29 août 1906.

8. Copie de 4 lettres de septembre, octobre 1906 et du 14 février 1907

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-8
  • Pièce
  • 7 septembre 1906 - 14 février 1907
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • De Pully, CHAVANNES demande à RAMUZ de lui écrire l'adresse en Italie d'un fabricant de papiers [peints], pour en obtenir de plus grandes surfaces d'échantillons, pour mieux juger, recherche qu'il conduit aussi en France, auprès d'une fabrique à Jouy. D. JAKUBEC date cette lettre du 7 septembre 1906.

  • Depuis le Cercle littéraire de Lausanne, où il lit la chronique des Beaux-Arts de Jules COUGNARD [dans la « Patrie Suisse » sur l'exposition municipale genevoise de peinture ouverte le 25 août 1906 (cf Ramuz, ses amis et son temps, III, p. 22-27)] , CHAVANNES relève pour RAMUZ une expression amusante, venue d'une personne s'exprimant à haute voix devant une toile, et lui dit de fumer les cigarettes du paquet qu'il a oublié chez lui. D. JAKUBEC date la lettre du 27 septembre 1906.

  • De Pully, un lundi, CHAVANNES invite chez lui Ramuz pour le lendemain soir, s'il le peut. D. JAKUBEC date cette lettre du 22 octobre 1906.

  • De Pully le 14 février 1907, CHAVANNES demande à RAMUZ qui s'est installé à Paris au 17 de la rue Froidevaux, qu'il souhaite passer quelques jours à Paris, à partir du 20 février, s'il peut lui donner des nouvelles des théâtres et si on joue encore « Jules César » [monté par Antoine à l'Odéon cf Ram.A.T III p. 56-60]. Il lui demande aussi s'il peut le loger pour quelques jours et des nouvelles d'Auberjonois.

Fernand CHAVANNES en chasseur avec fusil et chien, avant la quarantaine

Toujours élégant, même en coureur des bois, Fernand CHAVANNES pose en pied et avec son chien (voir la lettre à RAMUZ, datée du 16 juillet 1908), fusil de chasse à double canon sur l'épaule. Son visage est assez proche de celui de son portrait en 1904 et il semble à peine avoir atteint les 40 ans, d'où la date proposée de 1907.

9. Copie de 4 lettres du 24 février au 6 mars 1907

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-9
  • Pièce
  • 24 février 1907 - 6 mars 1907
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • De Pully un dimanche, CHAVANNES remercie RAMUZ de lui offrir une chambre, là où il vit à Paris, avec sa femme et lui dit qu'il ne restera qu'une semaine et prévoit de partir samedi soir. Ce qui lui laisse le temps de retravailler « une petite machine inachevée » [il s'agit sans doute, à cette date là, du « Jardin des Roses »]. Il ira aussi entendre RISLER jouer BEETHOVEN. D. JAKUBEC date cette lettre du 24 février 1907.

  • De Pully le jeudi, CHAVANNES confirme qu'il va prendre un train de nuit et qu'il pense arriver vers les 8h30 du matin au 17 [de la rue Froidevaux, où logent RAMUZ et sa femme]. Il demande s'il y a un métro pour leur adresse. D. JAKUBEC date cette lettre du 28 février 1907.

  • De Pully, le lendemain, vendredi, CHAVANNES avertit qu'il a la grippe, de la fièvre et qu'il doit reporter son projet parisien. D. JAKUBEC date cette lettre du 1er mars 1907.

  • De Pully, le [mercredi] 6 mars 1907, CHAVANNES présente ses excuses pour le dérangement, annonce qu'il va mieux et demande si c'est encore possible de venir chez les RAMUZ dès le dimanche suivant [le 10 mars, donc]. (suite et fin au f. suivant).

10. Copie de 4 lettres de mars à octobre 1907

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-10
  • Pièce
  • 8 mars 1907 - 28 octobre 1907
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • Suite et fin de la lettre commencée au f. précédent) de Pully, le [mercredi] 6 mars 1907, CHAVANNES ajoute que si ce n'est plus possible d'aller loger chez eux (chez les RAMUZ), il ira à l'hôtel, mais que si c'était toujours possible, il expédierait une carte juste avant de partir pour confirmer son arrivée, le dimanche [le 10 mars, donc].

  • CHAVANNES envoie de Pully une carte postale, le vendredi 8 mars [selon D. JAKUBEC, qui donne une date estimée (le cachet postal n'était peut-être pas lisible), pour dire qu'il partira de Lausanne dimanche soir [Il sera donc à Paris dès le lundi 11 mars 1907].

  • CHAVANNES envoie de Pully le samedi une carte postale à RAMUZ résidant à l'av. de Beaulieu, qui a passé chez lui avec A. [sans doute AUBERJONOIS], alors qu'il était absent. Il les invite les deux pour le jour même ou le lendemain. Carte datée par D. JAKUBEC du 13 juillet 1907.

  • CHAVANNES envoie de Pully un lundi une carte postale à RAMUZ pour l'inviter chez lui le mercredi à 7 h. « avec NICATI » [Jules NICATI, directeur du Conservatoire de musique de Lausanne de 1908 à 1921 (cf Ram.A.T. IV, p. 160)]. Carte datée par D. JAKUBEC du 19 août 1907.

  • CHAVANNES envoie de Pully un lundi, une lettre à RAMUZ qui est alors à Lens pour l'avertir qu'il va monter le voir, lui demande s'il peut le loger dans une chambre qui n'a pas besoin d'être chauffée, mais où il puisse travailler au chaud. Lettre datée par D. JAKUBEC du 28 octobre 1907 qui se termine au f. suivant.

428 - Solitude heureuse

  • CHAVANNES décrit à RAMUZ sa plantation du jour d'arbustes décoratifs, contrariée par un vent « à boire le lac.» Il remercie RAMUZ de son accueil à Paris, en collaboration avec Henry SPIESS. C'est la première fois qu'il rapporte un bon souvenir de Paris depuis qu'il n'y habite plus et espère que cet accueil tient aussi à une solidarité entre gens de métier. Son voyage de retour de Paris a été excellent : il a changé de voiture au dernier moment et s'est trouvé seul dans son compartiment. De la pièce en travail qu'il a eu l'occasion de leur lire il a, « d'après leur avis, [...] déjà repris [le] premier acte, et sauf grand changement » pense l'avoir « notablement amélioré. » Et il va faire de même pour le second acte. D. JAKUBEC considère logiquement, qu'il s'agit de sa seule pièce connue en 2 actes : « Le Jardin des Roses » nommée ou évoquées dans d'autres lettres de Ram.A.T. de 1907. Sur conseil d'Adrien BOVY sollicité par CHAVANNES et RAMUZ, elle sera proposée aux Amis de l'Instruction à Genève, qui ne la monteront pas.

Nocturne

Copie dactylographiée.

11. Copie de 2 lettres de janvier 1908

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-11
  • Pièce
  • 3 et 17 janvier 1908
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • suite et fin de la lettre de CHAVANNES à RAMUZ, alors à Lens, datée par D. JAKUBEC du 28 octobre 1907. À la fin CHAVANNES salue [Albert] MURET, peintre et écrivain vaudois, habitué du lieu, qui a arrangé le séjour de RAMUZ.

  • CHAVANNES de Pully le 3 [janvier 1908] remercie d'une carte postale RAMUZ retourné (?) au 17 rue Froidevaux (14e ) pour ses bons vœux, envoie les siens, parle du froid et de la vie arrêtée, aussi en lui.

  • CHAVANNES de Pully un jeudi, fait une lettre à RAMUZ qui écrit son roman valaisan [« Le Village dans la montagne » sera publié à l'été 1908]. CHAVANNES évoque sa difficulté à travailler, et ce qu'il doit chercher avant de pouvoir avancer. Il évoque sa pièce « Jephté », sur laquelle il dit « s'appesantir »... Cette lettre, datée par D. JAKUBEC du 17 janvier 1908, se termine au feuillet suivant.

12. Copie de 3 lettres de janvier à mai 1908

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-12
  • Pièce
  • 28 janvier 1908 - 18 mai 1908
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • Suite et fin de la lettre de CHAVANNES à RAMUZ où, après avoir évoqué sa pièce « Jephté », il aimerait pouvoir la lui lire, ou qu'il lui la lise. Semble s'être fâché avec Louis DEBARGE, de la « Semaine littéraire » et demande à RAMUZ s'il peut intercéder. Envoie ses amitiés à SPIESS et à BOVY. Lettre datée par D. JAKUBEC du 17 janvier 1908.

  • Carte postale de CHAVANNES avec manques de texte [sans doute au verso du timbre découpé] pour remercier RAMUZ de lui avoir écrit et fait parvenir une image avec de grands personnages en manteaux rouges sur soleil couchant. Il avertit qu'il risque de devoir se rendre à Naples chez son frère, ce qui l'ennuie. Il fait ses amitiés à SPIESS et à BOVY qui sont encore avec RAMUZ. Carte datée par D. JAKUBEC du 28 janvier 1908.

  • CHAVANNES écrit de Pully un vendredi soir à RAMUZ à La Sapinière, sur l'av. de Beaulieu, à Lausanne, pour annuler un rendez-vous arrangé au cours de l'après-midi pour le lendemain soir « avec la personne qui doit me copier mon acte (elle n'est libre que le soir), pour lui expliquer – – » [sans doute un ou une dactylographe qui fait ainsi des heures supplémentaires, systèmes de fortune et toujours bricolés comme en témoignent les reliures toutes différentes des tapuscrits de la période où CHAVANNES réside à Pully]. Il demande à RAMUZ de reporter leur rendez-vous du samedi au lundi soir : il a envie de parler avec lui de style. Lettre datée par D. JAKUBEC du 21 février 1908.

  • Carte postale écrite par F. CHAVANNES un lundi pour se réjouir que RAMUZ soit à nouveau à Lausanne et pour l'inviter à venir le mercredi chez lui, ou sinon le vendredi. Carte datée par D. JAKUBEC du 18 mai 1908.

13. Copie de 4 cartes postales de juin 1908

  • CHAVANNES invite un mercredi RAMUZ à souper le jeudi à 7 h. avec le couple GRIVEL à Pully, aux Prases. Carte datée par D. JAKUBEC du 3 juin 1908.

  • CHAVANNES invite un vendredi RAMUZ à venir lui donner un coup de main au jardin – dès 4 h s'il fait beau – et en tous les cas à souper le lendemain samedi à Pully, aux Prases. Il a cherché à voir AUBERJONOIS, sans succès. Carte datée par D. JAKUBEC du 12 juin 1908.

  • CHAVANNES répond un mardi à RAMUZ pour un rendez-vous le vendredi à souper à 7 h. à Pully, aux Prases. Ils doivent discuter de quelque chose et CHAVANNES souhaite lui « dire ce qu'[il] en pense [...] à présent qu'un peu de recul [lui] fait mieux voir la chose » [Ce pourrait être à propos du Théâtre du Jorat qui joue en alternance « Henriette » et la reprise de « La Dîme » de René MORAX, cf Ram.A.T. IV p. 24]. Carte datée par D. JAKUBEC du 24 juin 1908.

  • CHAVANNES invite un mardi RAMUZ à venir à Pully, aux Prases le vendredi, mais après le souper, sa cuisinière et bonne qui se prénomme Aline (!) fait la lessive et ne peut préparer de repas. Carte datée par D. JAKUBEC du 24 juin 1908.

14. Copie de 4 lettres de juin à juillet 1908

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-14
  • Pièce
  • 26 juin 1908 - 22 juillet 1908
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES, qui a manqué RAMUZ, passé à l'improviste, l'invite un vendredi pour le lundi suivant à souper à Pully, aux Prases, à 7 h. D. JAKUBEC date la carte du 26 juin 1908.

  • CHAVANNES invite un jeudi RAMUZ a passer voir les petits chiens [peut-être une portée due à l'animal qui apparaît à son côté dans sa photographie en chasseur ; voir ses portrait en P27 /D-1-6 ], par exemple pour souper à Pully, aux Prases, le samedi. D. JAKUBEC date la carte du 16 juillet 1908.

  • CHAVANNES envoie une carte le vendredi à RAMUZ pour annuler sa proposition de souper du samedi, souhaitant aller ce soir là à Tivoli voir [René ] MORAX [Il se tint là à Lausanne un meeting de 1200 personnes pour protester contre la décision du Tribunal fédéral d'extrader en Russie le révolutionnaire russe WASSILIEFF, qui laisse en Suisse femme et enfant, et MORAX était un des orateurs; de semblables protestations ont eut lieu à Genève, au Palais Électoral]. CHAVANNES souhaite lui parler de sa propre pièce « Jephté » [avec l'espoir de la faire jouer au Jorat ?]. Il regrette de manquer, en plus de RAMUZ, [Adrien] BOVY qui aurait pu venir avec lui, et propose en remplacement la date du lundi suivant [le 22]. D. JAKUBEC date la carte du 17 juillet 1908.

  • CHAVANNES envoie une carte le mercredi à RAMUZ pour rappeler l'invitation à souper du soir même, à 7 h. L'invitation du lundi a dû se transformer en une invitation pour le mercredi. D. JAKUBEC date la carte du 22 juillet 1908.

15. Copie de 3 lettres, 2 d'août 1908 et 1 du 24 février 1909

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-15
  • Pièce
  • 18 août 1908 - 24 février 1909
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit des Prases un lundi à RAMUZ chez Alexandre CINGRIA, à La Belotte [à Genève, sur la rive gauche, au bord du Lac] pour lui demander s'il peut passer le voir, se promettant de venir à bicyclette, le long du Lac, par la Savoie. D. JAKUBEC date cette lettre du 18 août 1908.

  • CHAVANNES regrette, des Prases le samedi, d'avoir manqué RAMUZ qui venait lui rendre visite le vendredi soir, et lui propose de revenir pour partager son souper le soir même, samedi. D. JAKUBEC date cette lettre du 22 août 1908 : l'enchaînement de cette lettre avec la précédente en dit beaucoup sur la mobilité et le changement fréquent de résidence de l'écrivain.

  • CHAVANNES écrit une carte postale des Prases un mercredi à RAMUZ retourné à Paris, rue Campagne Première, chez Adrien BOVY pour le féliciter du prix qu'il vient de recevoir [don d'honneur du Prix Schiller, de 1000 francs, cf Ram.A.T. IV, p. 104-107]. CHAVANNES parle de l'hiver rigoureux, lui annonce qu'il va faire une conférence, ce qui l'effraie, et qu'il « met au net » ses « 5 actes » [peut-être ceux de « Jacques & Jean » ]. Il dit aussi ne voir « que des bretteurs, dont est AUBERJONOIS » [car il s'est mis à l'escrime, cf sa lettre publiée du 7 février 1909 Ram.A.T. p. 102-103]. D. JAKUBEC date cette lettre du 24 février 1909.

16. Copie de 4 lettres de juillet à septembre 1909

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-16
  • Pièce
  • 1er juillet 1909 - 17 septembre 1909
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES invite RAMUZ par carte postale datée des Prases, un jeudi, à venir souper le samedi à 19h ou un autre soir. D. JAKUBEC date ce mot du 1er juillet 1909.

  • CHAVANNES répond d'une carte postale à RAMUZ (alors à l'av. de Beaulieu) qui l'invitait, pour lui dire qu'il part le soir même pour une dizaine de jours au sud de la France, invité par son frère. CHAVANNES veut s'arrêter à Orange [voir sa chronique « Le Théâtre à Orange » parue le 28 août 1909 dans la « Gazette de Lausanne »], Arles et Avignon et ira voir RAMUZ dès son retour. D. JAKUBEC date cette lettre du 23 juillet 1909.

  • CHAVANNES envoie une carte postale à RAMUZ pour lui dire qu'il est passé le voir à son retour, sans le trouver. S'il est à Lausanne, il l'invite donc à venir souper chez lui, n'importe quel soir sauf le lendemain, mardi. D. JAKUBEC date cette carte postale du 9 août 1909.

  • CHAVANNES envoie une carte postale des Prases à RAMUZ pour regretter d'avoir manqué son passage. Il a été « courir les manœuvres » [la 1ère division de l'Armée suisse était durant cette semaine-là en exercice, notamment autour d'Aubonne et un grand défilé a eu lieu entre Saint-Saphorin-sur-Morges et Echichens]. CHAVANNES y a vu les de Traz. Si RAMUZ est à Lausanne, il l'invite donc. D. JAKUBEC date cette lettre du 17 septembre 1909.

Le théâtre à Orange

Copie dactylographiée. Sous l'aspect d'une simple chronique de voyage, CHAVANNES livre quelques observations fortes sur le théâtre de son temps. Parti voir le grand théâtre d'Orange, majestueuse construction antique aux dimensions impressionnantes, il y trouve l'activité vivante de la Comédie-Française. Il constate surtout que le peuple ne va plus là, mais au cinéma et cherche à comprendre pourquoi. Cet article est essentiel pour comprendre la démarche de recherche d'écriture dramatique de Fernand CHAVANNES.

Villes vaudoises. La ville de Davel ( Cully )

Copie dactylographiée du premier « portrait » de ville vaudoise par CHAVANNES. Il est à Cully, qui « n'est pas une ville qui se développe », mais celle où vécut le Major Davel, dont l'auteur traque les traces, croyant même le voir dans un de ses descendants. Il décrit les maisons, leurs formes et affichage d'ancienneté, et des gens, cherchant à cerner types, caractères, tempéraments vaudois.

Villes vaudoises. Morges

Copie dactylographiée. Dans ce nouveau « portrait » de ville vaudoise, CHAVANNES insiste davantage à Morges sur l'organisation architecturale et le caractère raisonnable de la ville pourtant en proie à des moments de folie (Protestation de 1782, Brûle-papiers). Il est aussi très historique pour parler de cette ville à la fois latine, sérieuse et tranquille, de boutiquiers et de «Messieurs» qui deviennent parfois de simples et grands « représentants » du pays, comme au tournant du XVIIIe au XIXe siècles, Jean-Jacques Cart, Monod et Muret.

La Suisse italienne

Copie dactylographiée. Comme il le fait pour certains villages vaudois, CHAVANNES décrit ici le Tessin avec des considérations mêlant histoire et géographie physique : « ainsi ce serait le paysage qui décide tout. » Il rapporte des particularités éclairant une forme d'esprit et une forme de bien vivre seulement gâtée par « trois plaies de ce pays » : « les procès, la politique et les Allemands. » Ce qui dans sa perspective inclut « Suisses et autres ». Selon une note de D. JAKUBEC, ce texte est à comparer avec l'ouvrage d'Alexandre Cingria « Itinéraires autour de Locarno » (qui paraîtra vingt ans plus tard).

Vénus, comédie-féerie en 4 actes et six tableaux (anonyme)

Photocopies d'un tapuscrit anonyme ramené par Joël AGUET du grenier de Jacques COPEAU parce que le titre évoque celui de « La Vénus du Lac ». Hélas, cette histoire ne correspond pas du tout avec ce que la critique a évoqué de « La Vénus du Lac » qui était le nom d'un bateau sur le Léman ; le texte de CHAVANNES n'a toujours pas été retrouvé. Quant à cette « Vénus » d'auteur anonyme, elle ne rappelle en rien les thématiques ni la manière de CHAVANNES. Fait partie du contexte général.

Villes vaudoises. Yverdon

Copie dactylographiée. Description claire, historique et gentiment moqueuse des Yverdonois qui depuis des siècles « tâchent de faire mieux » et sont en cela très emblématique de tout le pays.

17. Copie de 4 lettres de février à juillet 1910

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-17
  • Pièce
  • 17 février 1910 - 13 juillet 1910
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • Lettre de condoléance de CHAVANNES à RAMUZ [qui vient de perdre son père, le 15 février 1910]. D. JAKUBEC date cette lettre du 17 février 1910.

  • Lettre de sympathie de CHAVANNES à RAMUZ pour l'engager à venir le trouver un après-midi de beau sur sa terrasse et lui propose même d'amener sa mère et sa petite sœur pour leur changer les idées. D. JAKUBEC date cette lettre du 4 mars 1910.

  • Carte postale de CHAVANNES à Lausanne, à RAMUZ retourné à Paris (au 12, rue Liancourt, dans le 14e). Souhaitant écrire un article sur le théâtre de Jules RENARD, et le proposer à la « Semaine littéraire », CHAVANNES demande à RAMUZ s'il a lu quelque chose sur le sujet, et s'il connait un ouvrage de H. Bachelin [Henri Bachelin, « Jules Renard et son œuvre », Paris, Mercure de France, 1909] ; [Alexandre] CINGRIA lui a dit avoir vu RAMUZ bien portant. D. JAKUBEC date cette lettre du 3 juin 1910.

  • CHAVANNES, des Prases, répond un mercredi à RAMUZ rentré à l'avenue de Beaulieu et qui souhaite passer le voir, qu'il est pris les soirs suivants, mais qu'il peut passer vendredi après-midi. D. JAKUBEC date cette lettre du 13 juillet 1910.

Villes vaudoises. Rolle et les deux Laharpe

Copie dactylographiée. CHAVANNES évoque la ville de Rolle et ses illustres représentants que furent Amédée et Frédéric César de la Harpe, Révolutionnaires et réfugiés en France. L'auteur parle ainsi de l'exil nécessaire aux artistes pour grandir hors de ce pays trop étroit et étouffant.

Villes vaudoises. La très vieille petite ville (Nyon)

Copie dactylographiée. Description de Nyon comme une ville divisée entre milieux qui se veulent aristocratiques, restent arqués sur leurs singularités et privilèges, mais se meurent sans descendance. Vision assez cruelle et contrastée avec de nouveaux habitants et beaucoup de jeunesse qui monte.

La Lettre

Copie dactylographiée.

Le Théâtre de Mézières. Les préparatifs

1 f. de copie à la machine, se terminant exceptionnellement au verso. La chronique de CHAVANNES rend compte d'une visite faite au Théâtre du Jorat durant une répétition d'« Aliénor » de René MORAX. Le titre n'en n'est jamais donné et il ne s'agit pas de publicité pour le futur spectacle qui va se jouer devant le public dès le 16 mai 1910. Selon une de ses lettres à RAMUZ du 19 mai [R.A.T. n°726], CHAVANNES est allé assister au spectacle le lundi [précédent, donc le 16 mai, jour de la première]. Annoncé pour dix représentations dans cette salle de près de mille places, la réalisation en aura 18 en mai, juin et juillet obtenant un important succès public et financier. La critique des journaux ne tarit pas d'éloges mais CHAVANNES et les autres auteurs des « Cahiers Vaudois » resteront en revanche plutôt déçus du point de vue artistique. Pourtant, la chronique de CHAVANNES présente ici encore de façon très attractive l'entreprise de création théâtrale qui mêle acteurs populaire aux professionnels du théâtre et reprend « les phrases pour les bourrer de vie. »

Villes vaudoises. Renens-Gare

Copie dactylographiée par D. JAKUBEC de cette courte nouvelle de CHAVANNES décrivant un couple de hasard, qui « s'amuse » des loisirs que peuvent se payer les ouvriers à Renens. La part sociologique est aussi forte que la description de cet espace pré-urbain encore peu construit.

La Fête de la Jeunesse

Copie dactylographiée. Description d'une grande journée de réjouissances à Luvigny (nom imaginaire) : et ces heures sont pour les quelques couples dont est venue l'heure.

Villes vaudoises. Moudon

Copie dactylographiée de l'article de CHAVANNES sur Moudon, et surtout son histoire et la part que ce lieu prit dans le vieux fonds démocratique des Vaudois.

18. Copie de 3 cartes et d'un mot d'août et septembre 1910

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-18
  • Pièce
  • 15 août 1910 - 29 septembre 1910
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES par carte postale invite un lundi RAMUZ à venir souper le mercredi à 7h ou un autre jour. D. JAKUBEC date la carte du 15 août 1910.

  • CHAVANNES par carte postale un lundi donne à RAMUZ citation et référence tirée de Saint-Simon sur le duc de Lauzun, mais ne peut l'inviter à souper que le samedi, avant il est « un peu en route ». D. JAKUBEC date la carte du 5 septembre 1910.

  • CHAVANNES par carte postale propose à RAMUZ de venir souper un jour plus tôt, le vendredi, en compagnie du Dr Reinbold. D. JAKUBEC date la carte du 6 septembre 1910.

  • CHAVANNES remercie un jeudi RAMUZ de lui avoir fait penser au «changement d'horaire » et de l'invitation pour le lundi soir. D. JAKUBEC date la lettre du 29 septembre 1910.

19. Copie de 3 lettres d'octobre à décembre 1910

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-19
  • Pièce
  • 14 octobre 1910 - Noël 1910
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit des Prases un vendredi à RAMUZ qu'il renonce à organiser la soirée fondue prévue parce qu'AUBERJONOIS, « ne veut ou ne peut pas » et qu'Ernest ANSERMET ira sûrement au concert d'un « quatuor belge ». Il s'agissait d'une dernière occasion de revoir RAMUZ avant son hiver à Paris, et CHAVANNES lui souhaite bon voyage et bon hiver en espérant pouvoir s'y rendre aussi, sans certitude. D. JAKUBEC date cette lettre du 14 octobre 1910.

  • CHAVANNES répond des Prases un mardi à RAMUZ au 17 rue Boissonnade à Paris 14e, et le plaint, apprenant qu'il cherche à se reloger, sans succès encore. CHAVANNES évoque les six semaines de travaux qui viennent de le mobiliser aux Prases où il a fait installer le chauffage. Il pense louer sa villa refaite et partir en voyage. Personne ne s'est encore annoncé pour louer. CHAVANNES évoque son rhume, un retard de lecture des œuvres de RAMUZ, avoir vu AUBERJONOIS et MURET, puis demande des informations sur Francis de MIOMANDRE, Charles Louis PHILIPPE et Marguerite AUDOUX. D. JAKUBEC date cette lettre du 16 novembre 1910.

  • CHAVANNES écrit le jour de Noël depuis Tunis (alors sous protectorat français) une carte postale à RAMUZ, installé finalement au 24 rue Boissonnade. CHAVANNES a pu louer sa maison et voyage donc au Sud de la Méditerranée, apprécie la douceur du climat en plein hiver et les belles choses, mais peu l'animation des lieux qu'il qualifie de « mascarade permanente ». D. JAKUBEC date cette carte de Noël 1910.

Les casseurs de pierres (port d'Ouchy)

Copie dactylographiée par Doris JAKUBEC, avec une dernière ligne manuscrite de sa main en bord de page. Cet article de CHAVANNES ne donne pas de référence de lieu, sinon que l'activité se passe au bord du Léman, dans un coin de port où un tramway vient charger les mètres cubes de pierres, amenés là par barque, et que des ouvriers cassent une à une pour constituer le matériel du macadam des routes. Au vu de l'activité de construction de l'époque, ce doit donc être au port d'Ouchy. À la description de la dureté du travail et aux rêves de changements de ceux qui le pratiquent s'ajoutent des éléments de paysage périurbain qui font entrer cet article dans la série des Villes vaudoises.

20. Copie de 3 lettres de janvier à avril 1911

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-20
  • Pièce
  • 25 janvier 1911 - 21 avril 1911
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit une carte postale de Tunis pour remercier RAMUZ de la sienne, et lui dire qu'il a vu Kairouan et Sousse, et pense aller encore plus au Sud. D. JAKUBEC date cette carte du 25 janvier 1911.

  • CHAVANNES écrit une carte postale de Tozeur, Djerid pour dire à RAMUZ qu'il pense être au Jardin d'Eden. Il est saisi d' « une telle unité sur la ville, sur l'oasis, sur les hommes. » D. JAKUBEC date cette carte du 13 mars 1911.

  • CHAVANNES rentré à Lausanne écrit une lettre depuis le 9 de l'av. Davel chez sa tante, à RAMUZ à Paris. Comme sa maison est louée, il est ainsi abrité dans une petite chambre avec calorifère où il écrit ses « impressions de voyage ». Demande à RAMUZ s'il connaîtrait une chambre ou un petit appartement meublé à Paris, où il pourrait arriver avec seulement une malle... il signale ensuite qu'il a appris, par la mère de son correspondant, qu'il était bien logé cette année ! Alors qu'il disait à RAMUZ qu'il ne fallait plus lui envoyer ses œuvres, il s'étonne que son roman ne paraisse pas encore, ou en tout cas de ne pas l'avoir trouvé à son retour. Il demande aussi l'adresse de Henry SPIESS, qui lui a envoyé un volume de vers, dont il veut le remercier. Évoque les « gifles de Genève » qui ont claqué si fort qu'elles ont été entendues jusqu'à Tunis, à savoir la bagarre entre Charles-Albert CINGRIA et Gonzague de REYNOLD, rupture entre les principaux rédacteurs de la revue « La Voile Latine » : dans l'affrontement, CHAVANNES semble clairement se trouver du côté de CINGRIA, qu'il estime le plus drôle. Parle du si timide printemps de la région et des bourgeons menacés par la bise se levant contre eux « comme un article de M. SECRETAN ». D. JAKUBEC date cette lettre du 21 avril 1911.

Le Loustic

Copie dactylographiée.

Avenches

Copie dactylographiée.

21. Copie de 2 lettres de mai 1911

  • CHAVANNES, au 9 de l'avenue Davel, remercie RAMUZ de lui avoir envoyé son livre, qu'il complimente et trouve plein de belles choses tout en disant que lui ne se satisfait plus de rien de ce qu'il fait. Il aspire plutôt au vide après son voyage dans le Sud. Il souhaite se rendre à Paris, où il pense pouvoir travailler mieux, et demande à RAMUZ de lui donner des pistes pour se loger un ou deux mois. D. JAKUBEC date cette lettre du 1er mai 1911.

  • CHAVANNES au 9 de l'avenue Davel un lundi, remercie RAMUZ d'une carte postale pour les informations qu'il lui donne pour se loger, dit qu'il partira le lendemain et passera le trouver le surlendemain, mercredi dans la matinée. D. JAKUBEC date cette carte du 8 mai 1911.

22. Copie de 3 cartes et 1 lettre de novembre 1911 à juillet 1912

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-22
  • Pièce
  • 14 novembre 1911 - 9 juillet 1912
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES de Lourtier en Valais demande à RAMUZ si son copiste est toujours un M. BARDET, à la Pontaise, et ses prix [NB : seul «secrétaire copiste » retrouvé Pontaise 30 dans l'Indicateur Vaudois 1907 : Mürdter-Forny, Hermann, qui n'est plus qualifié que de « secrétaire » en 1911]. CHAVANNES annonce son retour de la montagne vers le 22, et qu'il restera une dizaine de jours au 9 de l'av. Davel. Il a appris par une lettre de Albert MURET, le cambriolage de Grandchamp [demeure d'été des AUBERJONOIS]. D. JAKUBEC date cette carte postale du 14 novembre 1911.

  • CHAVANNES, qui vient de passer trois semaines à Lausanne, envoie une carte postale à RAMUZ, d'Annecy, en route pour Chambéry et Grenoble. Il dit qu'il n'ira pas jusqu'à la mer et espère revoir RAMUZ avant de repartir pour le Valais. Envoie ses amitiés à « Mlle C. » [Cécile CELLIER, que RAMUZ va épouser en janvier suivant], « aux Bl. » [le peintre Alexandre BLANCHET et Émilie LACROIX, son épouse depuis 1907], , à Sp. [le poète Henry SPIESS] D. JAKUBEC date cette carte postale du 20 mai 1912.

  • CHAVANNES, envoie une carte postale des Charmettes à RAMUZ, et lui décrit une nature chargée de fleurs où il [Jean-Jacques Rousseau] « fut heureux. Et comme on sent que nous tenons de là! ». D. JAKUBEC date cette carte postale du 24 mai 1912.

  • CHAVANNES écrit à RAMUZ des Prases, un mardi, pour lui suggérer de passer le voir un après-midi. Il peut l'appeler par téléphone au n° 24 60 [cette installation est toute récente, et il le fait savoir : son numéro figurera dans l'Annuaire lausannois 1914 (sous Pully), mais n'est évidemment pas encore dans celui de 1912 (il n'y a pas d'annuaire en 1913)]. D. JAKUBEC date cette lettre du 9 juillet 1912.

Parenté de Jean-Jacques ROUSSEAU avec la famille MUSSART

Copie manuscrite par André ou Odette MUSSART, de la parenté de Jean-Jacques ROUSSEAU, parue dans « Nos Centenaires », Genève, Atar, 1912 où, en remontant au mariage en 1574 de Simon MUSSART avec Anne de GRAND, il y a très lointain cousinage d'André MUSSART mari d'Odette MUSSART-CHAVANNES avec Jean-Jacques ROUSSEAU.

Les Charmettes

3 ff. dactylographiées par D. JAKUBEK. CHAVANNES dans cet article accomplit une sorte de pèlerinage dans la maison où Jean-Jacques ROUSSEAU a vécu et été heureux avec Mme de WARENS. Il décrit sa visite des lieux et le côté bien préservé et malgré tout toujours vivant de ces lieux qui ne sont pas (pas encore) devenu un musée. CHAVANNES insiste sur l'importance de cet amour et de la transmission par Mme de WARENS à ROUSSEAU de son idéal de sincérité et de vérité, que le grand auteur du XVIIIe siècle fera sien et pour CHAVANNES seule attitude capable de mener à l'art, la grandeur et la beauté.

Le Marché (Vevey)

Copie dactylographiée de cette nouvelle titrée « Le Marché » qu'on pourrait aussi titrer « Roméo et Juliette dans l'Est vaudois ». Elle a pour cadre un vaste marché aux fruits et légumes, qui ressemble à celui de Vevey, sur la place du même nom et les rues adjacentes, dont les habitants ont été surnommés, en raison de leur proverbiale aisance à dire leurs sentiments : « les Pâtés-froids ». Ce récit de la communication sentimentale minimale, mise sur le même plan qu'une tractation de produit (« le Marché ») entre ainsi, aussi, dans la série des Villes vaudoises.

Le Soir au village (Rougemont)

Copie dactylographiée de cette brève nouvelle de CHAVANNES située dans un village où la fontaine de la place fait assez de bruit pour couvrir les conversations des pères de familles fumant leur cigare en bras de chemise d'un côté, des femmes parlant de leurs soucis de l'autre et des filles qui se racontent leurs histoires encore plus bas. Les jeunes hommes sont pour leur part au bistrot-cabaret de l'endroit. À la sortie du village se trouve la maison de la famille la plus distinguée du village, en voie d'extinction à force de « distinction » volontaire et de taire tout ce qui devrait être dit plutôt qu'interdit. [À rapprocher de ce que CHAVANNES a déjà dit de Nyon. NB : la famille Bertholet évoquée nommément ici (comme les «de Changins» pour Nyon) est originaire de Rougemont depuis avant 1436. De plus, le centre de Rougemont se nomme « Place de la Fontaine », avec à l'est l'Hôtel de Commune et au Sud le Café du Cerf. Le village non nommé par CHAVANNES est donc Rougemont au Pays d'En-Haut, et ce texte entre aussi dans la série des Villes vaudoises].

La Ville Sainte

Photocopie. Récit sur l'histoire de Kairouan, où CHAVANNES a voyagé l'année précédente (voir sa correspondance avec C.-F. RAMUZ).

Les dieux immortels

Copie dactylographiés à partir de la parution dans la « Gazette de Lausanne » de cette description d'un jour et soir de vendange dans la région de Sierre, en Valais et que l'auteur achève, ayant reconnu les rythmes et les folies anciennes de Bacchus faisant fuir Apollon : « Dieu merci nous sommes encore païens ! »

RAMUZ double son rythme de travail

1 f. de 4 pages manuscrites de C.-F. RAMUZ, sur 1 f. pliée en deux. L' adresse « 24, rue Boissonade (XIVe) » est imprimée en conséquence, à mi-page. Juste avant Noël et Nouvel An, RAMUZ donne de ses nouvelles à CHAVANNES. Il dit en cette période ruminer des souvenirs et, pour s'en débarrasser, travailler encore plus, écrivant non plus seulement la journée mais encore les soirs après le repas. Ce rythme lui a permis de terminer un roman en un mois et demi, cinq ou six nouvelles et « Samuel Belet » qui paraît en feuilleton dans la « Bibliothèque Universelle » qui expurge son texte, qu'il rétablit ensuite pour l'impression en volume [« Vie de Samuel Belet » paraitra en 1913]. Il confie à CHAVANNES de plus en plus se faire confiance et se laisser aller, comme écrivain, à son intuition et laissant de moins en moins de place à « la raison pure » [...] ce qui vient du dehors ce ne sont que des recettes. » Dit à CHAVANNES qu'il n'a pu encore lire ses nouvelles parues dans des journaux suisses qu'il ne reçoit pas, mais qu'il les attend des AUBERJONOIS, et que s'il veut passer à Paris, il peut toujours loger chez lui. En post-scriptum avise qu'Alexandre BLANCHET a perdu sa mère.

Idée de guerre prochaine

1 f. de 4 pages manuscrites de C.-F. RAMUZ, sur un feuillet plié en deux à l'adresse imprimée du 24, rue Boissonnade (XIVe). RAMUZ répond à CHAVANNES et ses vœux de bonne année ; un 20 janvier le temps est printanier, il n'y a quasiment pas eu d'hiver. Se sent « à la merci de ces mouvements intérieurs » mais ne « détravaille pas quoiqu'un peu dérangé ces jours derniers » Juge « extrêmement mauvais » le roman qu'il a fait en 1 mois 1/2 et vient de recevoir dactylographié. Il a des projets « l'idée de cette guerre prochaine m'éperonne. »

25. Copie de 2 lettres de mai et juillet 1913

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-24
  • Pièce
  • 13 mai 1913, 19 juillet 1913
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit un lundi de Grandchamp à Jouxtens [c'est-à-dire des chez les AUBERJONOIS alors résidents parisiens] à RAMUZ [à Paris] qu'il va aller le voir, ayant accepté une place dans une loge réservée par leur groupe pour une représentation de « Boris Goudonnof » [« Boris Godounov » de MOUSSORGSKI fut présenté par Serge DIAGHILEV avec les Ballets Russes au Théâtre des Champs Élysées à Paris le 22 mai 1913]. Il pense partir pour Paris dans huit jours, juste après une réunion avec Adrien BOVY, Alexandre CINGRIA et Paul BUDRY à Rolle pour avancer sur le projet des « Cahiers Vaudois ». Il donne des nouvelles du congrès olympique qui a été l'événement de toutes les conversations lausannoises qu'il considère plutôt sous l'angle sociologique que sportif. Décrit la nature printanière et va écrire « à l'hôtel des États-Unis ». D. JAKUBEC date cette lettre du 13 mai 1913.

  • CHAVANNES écrit un samedi de la Pension du Château à Begnins à RAMUZ qui réside chez les CINGRIA à La Belotte, sur la rive gauche à Genève pour annoncer son arrivée le jeudi. D. JAKUBEC date ce mot du 19 juillet 1913.

Le Journal d'un Lausannois

Copie dactylographiée de cette longue chronique où CHAVANNES rend compte du Journal quotidien d'un habitant de la ville, cent ans plus tôt, en 1812 et 1813. C'était l'un de ses ancêtres : le grand-père maternel de sa grand-mère maternelle Elisabeth Carrard, née Bugnion (Voir « Une âme simple »). Il se nommait Gaulis et était ancien lieutenant baillival. Son Journal parle du quotidien d'un représentant de la bonne société d'alors, vie oisive et déjà ressentie parfois douloureusement comme telle. Pendant ce temps s'écrit la légende napoléonienne et CHAVANNES fait sentir la part de vie par procuration qu'il y avait alors à se passionner pour celui que CHAVANNES appelle déjà « le grand homme » (titre de sa première pièce sur Napoléon, dix ans plus tard), mais aussi « la bête fauve ». Texte à republier sans doute avec ses deux pièces sur Napoléon.

26. Copie de 2 lettres de fin juillet 1913

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-25
  • Pièce
  • 25 - 29 juillet 1913
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

– CHAVANNES écrit de la pension du Château de Begnins un 25 juillet à RAMUZ pour tenter de le convaincre d'écrire à AUBERJONOIS afin de le persuader de collaborer à l'entreprise [les « Cahiers Vaudois »]. Il n'est pas bien sûr de parvenir seul à le convaincre, connaissant les préventions qui retiennent AUBERJONOIS comme BLANCHET, deux peintres que CHAVANNES aimerait beaucoup voir à leurs côtés. Il ajoute que l'idée de RAMUZ de tenter d'y inclure aussi Félix VALLOTTON serait tout à fait rédhibitoire en ce sens. De plus Paul BUDRY lui a envoyé un mot pour que CHAVANNES « convoque » RAMUZ à un dîner à Lausanne, ce qu'il suggère possible bien que de délai trop court et pas indispensable encore. D. JAKUBEC date cette lettre de 1913.

– CHAVANNES, toujours à Begnins, écrit à RAMUZ pour lui raconter son entrevue avec AUBERJONOIS qu'il pense avoir réussi, tout de même, à convaincre de voir Félix VALLOTTON et de lui dire un mot en faveur d'une collaboration avec les « Cahiers Vaudois ». CHAVANNES propose à RAMUZ de venir lui rendre visite et même d'occuper la chambre voisine, vide et qui menace d'être louée. Sous ses fenêtres, dans les vignes, une effeuilleuse savoyarde chante du matin au soir des complaintes aux mélodies sauvages et lui rappelle les voix arabes, mais le lasse aussi tout de même. D. JAKUBEC date cette lettre du 28 juillet 1913.

27. Copie de 2 lettres de Begnins début d'août 1913

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-26
  • Pièce
  • 1er - 7 août 1913
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES, toujours au Château de Begnins, écrit un vendredi à RAMUZ pour rendre compte de la démarche d'AUBERJONOIS qui a vu Félix VALLOTTON « mais ne s'est pas senti le droit de le pousser dans une affaire qui n'est pas la sienne. » Donc l'idée de collaboration avec lui est manquée. CHAVANNES relance l'idée d'une réunion avec BUDRY [alors au service militaire, dans les forts] et peut-être AUBERJONOIS. Il reproche à RAMUZ de n'être pas venu occuper la chambre voisine de la sienne : une femme l'occupe, qui fait beaucoup de bruit. D. JAKUBEC date cette lettre du 1er août 1913.

  • CHAVANNES écrit de la pension du Château de Begnins un jeudi à RAMUZ pour lui communiquer le retour de BUDRY du service militaire qui propose de les réunir chez lui le mardi après-midi suivant [Fleurettes 43 à Lausanne]. CHAVANNES propose à RAMUZ de prendre le train de 14 h10 à Genève, que lui viendrait prendre à Gland, puis de souper ensemble après la réunion et de rentrer de même le soir. Il communique à RAMUZ l'adresse provisoire de BUDRY jusqu'au dimanche aux Diablerets (chalet La Retraite). Il envoie ses amitiés à Alexandre CINGRIA et à BOVY [donc RAMUZ est encore à La Belotte]. D. JAKUBEC date cette lettre du 7 août 1913.

29. Copie de 2 lettres de début septembre 1913

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-28
  • Pièce
  • 2 - 6 septembre 1913
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • CHAVANNES écrit des Prases un mardi pour féliciter RAMUZ de la naissance de sa fille. Évoque l'histoire horrible d'une Ludivine. D. JAKUBEC date cette lettre du 2 septembre 1913

  • CHAVANNES écrit des Prases un samedi à RAMUZ à propos de sa cuisinière, son choix d'une dame de Mézières ne lui convenant guère. Il rencontre à cette occasion des femmes qui lui rappellent l'horrible histoire d'une Ludivine, qui est semble-t-il arrivée aux MURET. CHAVANNES propose à RAMUZ d'emménager dans sa maison des Prases, grande et sous-occupée. Il annonce aussi que Paul BUDRY a réuni 2000 francs [pour les « Cahiers Vaudois »]. D. JAKUBEC date cette lettre du 6 septembre 1913.

30. Copie de 3 lettres de septembre et novembre 1913

  • CH 000225-8 P027-C-1-RAM-1-29
  • Pièce
  • 14 septembre - 5 novembre 1913
  • Fait partie de Chavannes, Fernand

  • Des Prases un mercredi, CHAVANNES écrit à RAMUZ qui ne semble pas encore revenu de ses émotions [naissance de sa fille Marianne, qu'il va surnommer Gadon], pour savoir quand il pense venir s'installer aux Prases [pour y travailler tranquillement ?] et demande l'adresse d'étoffes de Jouy. D. Jakubec date cette lettre du 14 septembre 1913.

  • Des Prases un jeudi CHAVANNES écrit à RAMUZ aux Belles-Roches, à Lausanne, pour lui dire qu'il est à son service dans ces circonstances difficiles et qu'il a discuté avec la mère de RAMUZ. D. JAKUBEC date cette lettre du 18 septembre 1913.

  • De Sierre, à l'Hôtel, CHAVANNES écrit une carte postale à RAMUZ qui s'est installé chez lui, aux Prases en annonçant que s'il continue de faire beau, il va rester encore un peu en Valais, mais qu'il aurait alors besoin de quelques vêtements supplémentaires de chez lui. D. Jakubec date cette lettre du 5 novembre 1913.

Version dactylographiée annotée par l'auteur pour la représentation

93 ff. photocopiés (A4) reliés press pan (dos toilé bleu), copie du tapuscrit ayant servi à CHAVANNES aux répétitions à la Comédie. L'auteur donne là son choix de répartition des répliques des 9 Hommes des Vallées, choix laissé à la sagacité des autres futurs metteurs en scène de son texte, ce qui est souvent beaucoup leur demander ! Ses notes de placement mériteraient aussi pour la plupart d'être indiquées dans une réédition du texte. On considère généralement que ce « Guillaume le Fou » répond au « Tell » de René MORAX : on peut donc fixer le début du temps de conception du texte à l'été 1914, dès les représentations de la pièce de MORAX au Théâtre du Jorat.

Paris gèle, Treytorrens est trop cher, mais comment va le travail ?

1 f. de 4 pages et un petit demi-feuillet pour encore 2 pages manuscrites de C.-F. RAMUZ, qui décrit à CHAVANNES des conditions de vie épouvantables à Paris, à cause des grands froids. Il lui envie sa maison bien chauffée des « phrases (je veux dire les Prases) ». Son projet d'aménager à Treytorrens s'éloigne car la maison a beaucoup de défauts et que le propriétaire en veut trop cher. Il a écrit quelque chose de court pour les Cahiers Vaudois. Il continue d'appeler son épouse Mlle CELLIER et sa fille Marianne, lesquelles ont beaucoup trop mangé du chocolat envoyé par CHAVANNES avec des conséquences physiologiques fâcheuses, dont RAMUZ le remercie pourtant plaisamment.

L'Échange

1 f. de 4 pages manuscrites de C.-F. RAMUZ, qui répond à une lettre de CHAVANNES demandan des informations et son jugement sur la création de « L'Échange » de Paul CLAUDEL. RAMUZ accorde beaucoup de grandeur à la pièce, mais se montre peu convaincu par l'exécution. Parle d'une œuvre de jeunesse, « écrite en 1893, quand l'auteur avait 25 ans ». Réflexions de Ramuz sur le théâtre. Critique assez drôle de l'actrice principale [rôle de Léchy] et des acteurs au « ron-ron dramatique qu'ils ont tous, quand même. »

Le Désespéré

Copie dactylographiée de ce récit-nouvelle où CHAVANNES évoque un homme qui, au moment de se jeter dans le vide pour se suicider, se lance fort et retombe sur la cime d'un arbre qui amortit sa chute. Il se sent à nouveau vivant et célèbre les dieux de la vie ; il en vient, on est bien chez CHAVANNES, à l'extrême inverse, se croit désormais immortel et affirme : « A toi pour l'éternité, ô vie! ».

Beaucoup de questions

1 f. de 4 pages manuscrites de C.-F. RAMUZ, sur un papier tout à fait semblable aux précédents, mais sans l'adresse parisienne imprimée. Il écrit de Lausanne, où il a l'impression de ne pas faire le quart de ce qu'il y aurait à faire. Il a corrigé son premier Cahier Vaudois qui devrait bientôt paraître [« Raison d'être » paru effectivement au mois de mars 1914]. Son autocritique de l'ouvrage est a posteriori savoureuse. Voudrait s'installer définitivement aux environs de Lausanne, mais la maison envisagée à Treytorrens est trop chère, au point qu'il lui en coûterait moins de vivre à Paris. Pose une liste de questions à CHAVANNES pour éviter les erreurs inutiles s'il s'installe (feuillet perdu).

« Sur l'autre rive »

Copie dactylographiée de cet article paru dans le 4e Cahier Vaudois de la 1ère série, sorti en date du 14 juillet 1914 comme un grand salut des Suisses romands aux Français. CHAVANNES fait l'apologie de la période savoyarde, lorsque les deux rives du lacs vivaient un même âge d'or (selon l'auteur…). Feuillets agrafés.

À l'armée suisse. Soldats moissonneurs

Copie manuscrite avec des abréviations par D. JAKUBEC de cette chronique de CHAVANNES sur la situation à la frontière suisse où se massent beaucoup de soldats mobilisés dont les bras seraient plutôt enclins à ramasser les moissons qu'aux exercices militaires. Ce texte est le premier d'une série sur la mobilisation en Suisse romande, paru en août 1914, avant que l'auteur n'aille réaliser un exercice descriptif similaire, toujours pour la « Gazette de Lausanne », mais en France, de fin septembre à début décembre 1914.

À l'armée suisse. Réalité guerrière

Copie manuscrite avec des abréviations par D. JAKUBEC de cette chronique de CHAVANNES sur la situation à la frontière suisse : il décrit des mouvements de troupe, qui a l'air formidable et tout à fait incompréhensible pour le descripteur.

À l'armée suisse. Choses vues sur la route

Copie manuscrite avec des abréviations par D. JAKUBEC de cette chronique de CHAVANNES sur la situation à la frontière suisse et l'arrivée dans un calme village d'une troupe de soldats suisses et les bouleversements provoqués (à rapprocher de sa pièce « La Halte au Village » qui sera joué en 1918 par les PITOËFF).

À l'armée suisse. Ville occupée.

Copie manuscrite avec des abréviations par D. JAKUBEC de cette chronique de CHAVANNES sur la situation à la frontière suisse mobilisée, et qui constitue comme une suite de l'article précédent.

Rendez-vous reporté pour cause de théâtrale

Lettre manuscrite de 3 pages sur un feuillet plié en deux datée de « Les Prases, lundi ». CHAVANNES demande un nouveau rendez-vous. Le mercredi soir prévu, son neveu [Marc CHAVANNES] qui « en est » [c'est-à-dire de la Société d'étudiants de Belles-Lettres (du 29 octobre 1915 au 22 juin 1923, selon la notice n°1762 du « Livre d'Or » 2006)] participe à la soirée théâtrale de Belles-Lettres de Lausanne, et donc toute la famille CHAVANNES s'y rend. Or sur les sept années où le neveu est à B.-L., il n'y a eu que 4 représentations un mercredi : 3 en 1919, 1920 et 1923, alors que l'étudiant était un peu trop avancé dans ses études et l'année de son entrée, le mercredi 15 décembre 1915, où B.-L. présente « Pylade » de LEGENDRE et « Monsieur de Pourceaugnac » de MOLIERE [NB les programmes de B.-L. Lausanne ne donnent pas les noms de ceux qui tenaient les rôles, ni même leurs initiales].

« Bonheur de mourir / Bonheur de vivre »

Deux nouvelles contrastées de Fernand CHAVANNES parue comme 3e cahier de la 2e série des « Cahiers Vaudois ». Ici un exemplaire relié, le n° 471 / 500 et un exemplaire broché, le n° 99 / 500.

Une lecture de Monsieur C.-F. Ramuz

Copie manuscrite avec des abréviations par D. JAKUBEC de cette critique de CHAVANNES du nouveau roman de RAMUZ « La Guerre dans le Haut Pays », texte paru dans la « Gazette de Lausanne » à la mi-février 1915.

Lettres de France (version éditée)

1 exemplaire dédicacé par F. CHAVANNES à sa tante Sophie. Volume imprimé de (8) + 171 pages, broché in 8° avec couverture de papier jaune paru à Lausanne chez Constant Tarin et à Paris chez Georges Crès, sans achevé d'imprimer mais avec une brève préface datée d'avril 1915. Rassemble 17 articles parus dans la « Gazette de Lausanne » d'octobre à décembre 1914.

La Révolution littéraire. À propos de l' « Apologie des Jeunes » de Jean-B. Bouvier

Copie dactylographiée de l'article de CHAVANNES sur la parution de cette critique littéraire Jean-Bernard BOUVIER, sympathique envers la jeune génération de « la Voile latine », dont fait partie RAMUZ. Cet ouvrage paraît chez Tarin (l'éditeur des « Cahiers Vaudois »), avec des vignettes d'Alexandre CINGRIA.

« Le Mystère d'Abraham » avec annotations de la mise en scène de 1916 pour Sara

Réimpression à l'identique du titre, mais sous le label « Edition des Cahiers Vaudois » et tirage non numéroté. Bien qu'en mauvais état, cet exemplaire a le double intérêt d'être dédicacé par l'auteur < à Bethsabée, à Odette CHAVANNES, affectueusement F. CHAVANNES > et de conserver les indications de jeu pour le personnage que celle-ci tenait à la création, celui de Saraï - Sara. Ces notes ont été données par l'auteur qui était alors son propre metteur en scène.
NB : l'ouvrage imprimé a été annoté durant les répétitions : il était donc déjà paru au mois de février 1916.

Préparation de « Guillaume le Fou »

Fernand CHAVANNES écrit, des Prases, 4 pages sur un feuillet plié en 2, un samedi, à Alexandre BLANCHET pour le remercier d'avoir accepté de travailler avec René AUBERJONOIS aux décors de « Guillaume le Fou ». Comme la pièce se monte à La Comédie de Genève, son directeur Ernest FOURNIER avait prévu de donner à faire le décor au décorateur et costumier attitré de la maison, Louis MOLINA. CHAVANNES insiste dans sa lettre tenir « absolument » à ce que AUBERJONOIS et BLANCHET fassent les décors et que les costumes soient faits sur leurs dessins. L'auteur donne les dates alors retenues avec FOURNIER qu'il a vu la veille au soir, après le banquet - assemblée [des Cahiers Vaudois ?] où il n'a pu parler que trop rapidement à BLANCHET. Les répétitions devraient commencer au 15 février et le spectacle être joué dans la seconde moitié de mars [ en fait il sera reporté hors saison, en juin et réalisé à l'occasion de la présence de Jacques COPEAU à La Comédie]. CHAVANNES a eu un « malheureux lumbago en décembre » qui l'a « mis en retard sur tout ». La lettre est donc d'un samedi de janvier : D. JAKUBEC la date du 8, deuxième des cinq samedis de janvier 1916, sans doute parce qu'il faut un peu plus d'un mois entre l'annonce du début des répétitions et ce début.

« Le Mystère d'Abraham » réimpression 1916

Réimpression à l'identique du titre, mais sous le label « Edition des Cahiers Vaudois » et tirage non numéroté. Cet exemplaire porte le nom d'Odette CHAVANNES en 1ère page.

Derniers conseils avant la création du « Mystère d'Abraham »

1 carte beige vierge écrite recto-verso. Datée d'un « dimanche » [celui précédant la création du « Mystère d'Abraham », donc le 27 février 1916]. Conseils de RAMUZ enthousiaste à CHAVANNES, dont quelques-uns curieux. Il demande aussi s'il pourra avoir une place pour BLANCHET, s'il vient le jeudi. Fait féliciter Jean-Louis GAMPERT, et ajoute « Abraham, c'est l'artiste ».

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